LE NICE-MATIN PARLE D’EASYDENTALY

De « gros travaux dentaires » 40 % moins chers que dans les cabinets azuréens : des cliniques low cost, en Hongrie ou, plus près, à Vintimille, attirent de plus en plus de patients

Ils cassent les prix et… les pieds à l’ordre des dentistes des Alpes-Maritimes et à la grande majorité de ses 1 350 membres. À Grasse, il y a trois ans, Vincent Delorme a créé un site Internet qui, s’il réfute le terme « tourisme médical », promeut les soins médicaux low cost à l’étranger. Easydentaly, c’est en Italie, à un jet de pierre de Menton, ouverture d’une clinique dentaire, là aussi « à bas prix », qui tournent à plein régime.

Des bus entiers pour la Roumanie

Difficile de savoir combien de patients azuréens succombent à cette vogue des soins low cost. Vincent Delorme affirme avoir « envoyé » plus d’un millier d’internautes se faire refaire le sourire à Budapest, Barcelone, Casablanca ou Tunis. Pays de l’Est, Espagne, Maghreb, « ce sont actuellement, en matière d’odontologie, les trois destinations phares : la qualité des soins y est aussi bonne qu’en France. »

De son côté, Easydentaly, parle du traitement, en moins de deux ans, de 3 500 patients originaires de la région Paca.

Mais ce n’est pas tout : toutes les semaines, dans le Val d’Aoste, une société italienne affrète, pour la Croatie ou la Roumanie, des bus entiers de particuliers en quête de pose d’implants et autres gros « travaux dentaires », dont le coût, serait dans les pays de l’Est, de « 50 à 70 % moins cher » que partout ailleurs.

La guerre de la pub

Loin d’être un phénomène marginal, le tourisme médical est en plein boom. Et le temps n’est plus où seule la chirurgie esthétique drainait des clients. C’est la dentisterie – et sans doute bientôt l’ophtalmologie – qui est devenue le créneau le plus porteur. La raison est simple : les tarifs proposés dans l’univers low cost sont parfois jusqu’à 40 % moins élevés que ceux pratiqués dans les cabinets français.